Que ce soit avec les grandes marques mondialisées de prêt-à-porter ou avec les grandes chaînes de restauration de prêt-à-manger, nous tendons tous à l’uniformisation, quel que soit le pays où l’on vit. Les multinationales font comme si tous les humains étaient semblables, le programme est le même pour tous. C’est une erreur.
Nous sommes tous différents
Tous les êtres humains sont particuliers parce qu’ils doivent constamment s’adapter à leur environnement. Ils doivent changer leurs habitudes et leur fonctionnement selon là où ils vivent, d’où ils viennent et ce qu’ils vivent. Nous sommes tous différents et connaître les aliments qui nous conviennent en fonction de notre constitution, de nos antécédents, de notre parcours et de notre lieu de vie est important. Nous sommes tous uniques avec des besoins spécifiques, même si nous avons tous les mêmes composants chimiques et biologiques. Tout ce qui nous entoure, le climat, le biotope (les plantes, les animaux) mais aussi nos habitudes de vie, nos émotions, nos relations, nos ancêtres, notre culture nous rendent particulier.
De quoi vous nourrissez-vous ?
En mangeant correctement, nous nous respectons, nous améliorons notre bien-être parce que nous sommes ce que nous mangeons et ce que nous pensons. Les 2 sont liés. C’est à la fois ce que je mets dans mon assiette et ce que je mets dans ma tête qui font ce que je suis. Les deux doivent être emplis d’optimisme, de positivisme et de joie. On peut se nourrir de façon optimale, mais si notre mental est emprisonné dans des pensées négatives et destructrices, on ne profite pas vraiment de la superbe nourriture. Idem si je mange dans un environnement stressé, avec des gens qui m’angoissent.
Manger sur un coin de table, au soleil, au calme, en mastiquant bien, avec une belle vue, une musique inspirante change tout. Il est tellement important d’apaiser notre mental qui essaye constamment de nous emmener dans des scénarios catastrophes. L’enjeu est d’être en conscience, de refuser d’entrer dans les peurs, le stress et dans les pensées négatives.
Manger est un moment privilégié
Bien mâcher, prendre le temps, prendre du plaisir. Toucher les aliments, les préparer, remercier d’avoir cette chance, c’est déjà s’alimenter.
– Il est midi, je cours chercher un sandwich, je vais le manger sur le pouce, de façon automatisée. Je vais passer à côté de son goût, de sa saveur, de son odeur… Je n’ai pas le temps. Certains jours, je vais même manger ce sandwich tout en travaillant, pour gagner du temps. Je ne me rends plus compte que je suis en train d’intégrer ce repas basique et cette situation bancale dans mon corps et dans mon âme.
Sourire, remettre de la joie dans le partage, revenir à de la conscience de ce que je suis en train de faire, au présent, dans l’amour de mon corps. Se nourrir est un acte d’amour. Partager un repas autour d’une table est un moment privilégié d’affection.
Mon oncle bénissait le pain d’un signe de croix avant de le couper, je ne comprenais pas vraiment l’utilité de ce geste étant enfant. Aujourd’hui, j’apprécie mieux son acte. Bénir, c’est se mettre en présence et remercier la graine, l’eau, ceux qui ont travaillé pour que nous puissions avoir ce pain à notre disposition. En bénissant le repas, nous nous mettons en conscience, nous profitons du moment. Dans toutes les cultures traditionnelles, on remercie pour ce que l’on a dans l’assiette car on sait qu’il peut y avoir des moments de vaches maigres.
Comment améliorer la situation ?
Reprendre la main
La société nous fait croire qu’elle sait ce qui est bon pour nous. Et si elle se trompait ? Qu’est-ce qui me correspond, qu’est-ce qui fait sens pour moi et comment vais-je composer la meilleure assiette, à l’instant présent, par rapport à ce que je traverse, par rapport à la saison. Voilà les questions à se poser.
La manière de se nourrir est propre à chacun. Pour se sentir en pleine forme et en bonne santé, il est important d’être vigilant par rapport aux ingrédients que l’on sélectionne, d’écouter son appétit, de sentir la satiété, de ne pas être diverti (écran, téléphone…), pour ne pas rater ce moment précieux du repas, pour ne pas rater les signaux du corps.
La préparation des repas
La personne qui prépare les repas a une tâche fondamentale en préparant le menu de toute la famille, car elle fait passer une énergie dans ses plats. Du coup, son état d’esprit doit être bienveillant, si elle est centrée et dans son axe, elle nourrit mieux son entourage. Mais compte aussi l’esprit dans lequel vous êtes quand vous mangez. Il convient de ne jamais s’alimenter juste après une colère, une peur, en étant endormi, ou trop dans la réflexion.
Pour retrouver du plaisir de manger, soyez attentif à toutes les couleurs, les formes, les textures, l’odeur des aliments. Vous pouvez aussi créer une attente, une envie par rapport à vos expériences alimentaires. Le plaisir de manger existe avant même que l’aliment ne soit dans la bouche.
Alice Waters, cheffe : « Cuisinez simplement en faisant participer vos sens. Planifiez des repas simples. Laissez le goût des aliments vous surprendre. Cuisinez en profitant du plaisir sensoriel : touchez, écoutez, regardez, humez et par-dessus tout, goûtez ».
Au final
Il est possible de retrouver le plaisir de manger dans l’émerveillement de ce qui se trouve dans nos assiettes. Pour cela, il est important d’avoir conscience de la chance que l’on a d’avoir autant de nourritures variées à notre disposition. Trop souvent, nous nous gavons et avalons trop vite. Peut-être, faut-il avoir eu faim un jour dans sa vie pour mieux apprécier ce que nous mangeons. Cette situation est rarissime dans les pays dits “riches”, pour autant, nous pouvons nous mettre dans cette expérience avec le jeûne. Celui-ci va nous aider à manger différemment, à long terme. Manger est une grande chance, c’est un cadeau dont il est important d’être conscient.
A lire : Les repas au quotidien en diététique chinoise
Le principe de l’alignement
Mon expérience du jeûne
Tiré de l’enseignement donné par F. Ducotterd au Cercle Taoïste Lyon
Desirdetre.com Le blog des clés pour une vie plus sereine et saine
Marie Bertolotti
merci