Depuis mon adolescence, j’utilise des déodorants classiques du supermarché tout en faisant attention à ne prendre que des produits sans aluminium, et « sans » le plus de choses possible. Malgré ça, ces déodorants ne m’ont jamais totalement convaincue en plus du fait que je n’appréciais pas leur odeur.
La remise en question du Bio
J’ai, un jour, décidé de prendre les choses en main et d’acheter un déodorant bio sans parfum, naturel et surtout onéreux dans une boutique bio. Et c’est avec déception que le lendemain, après l’avoir essayé, j’ai vu apparaître plein de petits boutons sous mes aisselles rouge vif, sans parler du fait qu’elles m’ont brûlée toute la journée. J’ai retenté l’expérience la semaine suivante, pour exactement le même résultat.
J’ai alors remis en question les produits “bios” et soi-disant naturels. En effet, leur liste d’ingrédients est toute aussi longue que les autres, avec des noms très compliqués et illisibles. J’en ai conclu que je ne pouvais compter que sur moi-même pour faire des produits vraiment naturels et qui me conviennent.
Les déodorants, une routine nocive pour l’homme
Le déodorant est un produit que nous utilisons quotidiennement sur une partie de notre corps particulièrement sensible. En effet, les aisselles ont des nœuds lymphatiques qui sont sensés assurer l’immunité du corps. Il est alors difficile pour elles d’effectuer leur rôle si elles doivent se battre quotidiennement contre les toxines externes des produits cosmétiques. Il est donc intéressant de s’interroger sur les effets à long terme de l’application du déodorant classique.
Les substances contenues dans les déodorants
Il est maintenant connu que la plupart des déodorants nous exposent à des substances allergisantes et polluantes pour la planète, comme les parabènes, l’alcool, le silicone, les perturbateurs endocriniens ou encore les allergènes… Ces substances abîment notre flore cutanée et diminuent le nombre de micro-organismes présents à cet endroit.
D’autre part, ce n’est plus un secret aujourd’hui qu’il est fortement recommandé d’éviter l’aluminium. Un doute de lien entre le cancer du sein, la maladie d’Alzheimer et l’aluminium existe. L’utilisation de déodorant contenant cet ingrédient est une hérésie.
Cette substance, présente dans environ 80% des déodorants, est encore plus dangereuse lorsqu’elle est utilisée sur des aisselles présentant des petites coupures ou lésions, même invisibles à l’œil nu (comme après le rasage). En effet, ces lésions maximisent les risques de pénétrations des sels d’aluminium dans l’organisme. Selon les médecins de l’Asef (Association Santé Environnement France), « sur une peau lésée, la quantité d’aluminium qui pénètre est multiplié par six ».
Déo et Cancer du sein
De plus en plus d’experts s’interrogent sur le lien de causalité entre l’utilisation du déodorant et le cancer du sein. Des expériences ont été réalisées afin de se rendre compte des effets des sels d’aluminium sur les souris. Les résultats sont préoccupants : si on expose durant quatre à six mois des cellules mammaires de souris à des sels d’aluminium, elles deviennent malignes. Injectées dans le corps de rongeurs, elles donnent naissance à des tumeurs agressives avec formation de métastases.
Les scientifiques ont aussi comparé leur rapport au déodorant de 209 femmes en bonne santé et 209 femmes atteintes d’un cancer du sein. Bilan : celles qui ont utilisé dès leur plus jeune âge un anti-transpirant renfermant des sels d’aluminium, plusieurs fois par jour et sur des aisselles rasées, doublent leur risque de développer un cancer du sein. Les chercheurs décèlent également des taux d’aluminium supérieurs dans les tissus mammaires des femmes malades.
Pour résumer, les déodorants chimiques et synthétiques industriels entraînent de nombreux risques et effets indésirables. Il existe pourtant des alternatives simples et efficaces à ces produits.
Ma recette
Recette d’un déodorant écologique, économique, responsable et simple à réaliser :
– 5 cuillères à soupe d’huile de coco bio
– 2 cuillères à soupe de bicarbonate de soude (de cuisine si possible, pour que la poudre soit fine et se mélange bien)
– 3 cuillères à soupe de fécule de maïs (Maïzena)
Il suffit de tout mixer dans un petit pot, cela donnera une sorte de crème à appliquer en petite quantité chaque matin sous les aisselles.
Ingrédients facultatifs
– Huile essentielle de Palma Rosa (Ne pas utiliser sur les enfants ou femmes enceintes)
– Toute autre huile végétale ou beurre (karité, huile d’amande douce, ricin…) pour hydrater la peau
– Vitamine E
Propriétés de chaque ingrédient
L’huile de coco
Cette huile végétale a des propriétés antibactériennes et antifongiques, c’est pourquoi elle permet d’éliminer les microbes responsables des odeurs de transpiration. De plus, cette huile est hydratante et apaisante.
Bicarbonate de soude
Le bicarbonate de soude est hypoallergénique, il neutralise les bactéries responsables de la mauvaise odeur de la sueur. Il n’est pas nocif pour la santé (car il est comestible et non toxique), il ne contient aucun conservateur, est biodégradable, et en plus très économique !
Fécule de maïs
Elle permet d’absorber l’humidité.
Huile essentielle de palma rosa
Elle est antibactérienne, anti-transpirante, anti mycosique, antiviral. Mais je ne conseille pas l’utilisation quotidienne d’huiles essentielles car cela peut être toxique à long terme.
L’huile de ricin
Elle a des propriétés antifongiques, anti–inflammatoires, antiseptiques et antibactériennes. Elle permet d’éliminer les bactéries tout en hydratant en profondeur les aisselles.
Vitamine E
Cet ingrédient peut être utilisé comme conservateur naturel pour éviter que les huiles et beurres végétaux tournent. Elle peut également tonifier et hydrater la peau.
Mes impressions
J’ai testé cette recette sur ma peau épilée à la cire et j’ai tout de suite été convaincue. Tout d’abord l’aspect de ma peau a changé, elle est beaucoup plus douce, hydratée, et sans aucune imperfection, ni poil incarné. Pour ce qui est de son efficacité, je remarque qu’il n’y a absolument aucune odeur de transpiration, mon odeur corporelle est neutre.
Je tiens par contre à mettre en garde les utilisateurs de déodorants chimiques depuis plusieurs années. Si vous utilisez ce déodorant naturel, vos aisselles mettront plus de temps à s’adapter et il est possible que cela ne fonctionne pas immédiatement sur vous, il faudra persévérer pour réhabituer votre peau au naturel. Pour les peaux sensibles, il est possible de retirer le bicarbonate de soude.
Clara Bertolotti
Autre recette de Michelle B. :
– 110 g de bicarbonate de soude
– 65 g de maïzena
– 1 brin de lavande sèche finement hachée pour parfumer, bien mélanger puis verser un peu sur un gant humide et tamponnez sur vos aisselles, ne rincez pas.
Tiré du livre : “du sel , du citron , du vinaigre , du bicarbonate de soude ” de Shea Zukowski
A lire : les articles qui traitent de la longévité
Desirdetre.com Le blog des clés pour une vie plus sereine et saine
Article très intéressant, bravo Clara! je vais tenter cette nouvelle « recette» , après des années et des années de deos chimiques.
Juste une question, est-ce que ce mélange tache les vêtements ? Où est il complètement absorbé par la peau ?
Merci
CoD
Hello,
Avis perso, pour avoir testé:
– Au lieu de maizena rousse, utiliser de la blanche sinon cela tache les vêtements;
– Et perso, je trouve que cela marche mieux avec de l’arrow root ou du talc qui sont finement broyés que la maizena.
Bonjour Sophia, en effet on peut fait ces remplacements, j’ai juste fait le choix de produits facile à trouver dans la maison. Bonne journée, Clara
Bonjour Coco, pour l’instant pas de problème de tâches, la quantité à mettre n’est pas assez importante. Bonne journée et bon anniversaire 🙂 Clara
Bonjour! C’est exactement la même recette qu’utilise Ophélie Véron du blog AntigoneXXI
J’ajouterais aussi, qu’ayant travaillé dans les ressources minérales et le recyclage des déchets, l’Aluminium est un véritable fléau pas uniquement en terme de santé mais aussi environnementalement, les 2 étant liés. En fait c’est un métal tellement léger qu’il se détache facilement et voyage partout. Il est dans nos canettes etc et on ne se rend pas compte mais sont recyclage est énergivore et du fait qu’il soit si mobile, il est partout et même dans notre eau courante ! Donc voilà… j’éviterais.
Merci pour ces précisions très utiles en effet Sophia ! Bonne journée Clara
Génial Clara
Article très intéressant et qui nous concerne tous.
Je vais tester cette recette…si simple en plus!
Merci pour ton article
Dans l’attente du prochain
Merci Christine, ma mère attend aussi d’autres articles mais mes études passent en premier, c’est elle qui les paye 🙂 Bonne journée Clara
Merci pour votre article Clara. C’est la première fois que j’entends parler d’un déodoarant naturel. Je vais essayer. Actuellement j’utilise la pierre d’Alun.
Bonjour Frederick,
j’avais un à priori sur la pierre d’alun qui contient aussi de l’aluminium, apparemment il n’y aurait pas de problème :
“Contrairement aux déodorants classiques qui contiennent du chlorhydrate d’aluminium, la pierre d’alun contient des sulfates d’aluminium”, nuance Emilie Jolibois (experte Recherche ingrédients cosmétiques chez Aroma-Zone). Or, ce sont bien les chlorhydrates d’aluminium qui ont été plusieurs fois étudiés et pointés du doigt ces dernières années.
Dans le doute, bonne idée d’essayer ma recette…
Bonne journée, Clara
Bonjour et merci pour votre article. Jusqu’alors, j’utilise l’huile essentielle de Palma rosa, et ça fonctionne plutôt bien. L’idée de rajouter de l’huile de coco, hum!!!! J’essaie demain !
En fait depuis quelques semaines, je ne mets plus l’huile essentielle et ça fonctionne tout aussi bien. A vous de tester ! Bonne journée Clara