Ce que vous trouverez dans cet article :

Les mauvais comportement vs nos jugements
Le jugement est toujours blessant
Que faire quand vous subissez un jugement ?
Que se passe-t-il quand vous jugez ?

Le mal existe-t-il et que doit-on faire contre lui ?
Les forces obscures existent
Qui décide de ce qui est mal ?
Comment lutter pour le bien ?

Les mauvais comportements et nos jugements

Il est relativement facile de trouver un défaut chez l’autre. Le voisin roule trop vite dans la rue. Le directeur ne prend pas ses responsabilités. La femme de ménage nettoie mal. Le syndicaliste ne fait pas son travail et les politiciens… N’en parlons pas, ce n’est pas le moment…
Par contre, nous, très souvent, nous sommes parfaits. Ça ne pourrait pas nous arriver. Et si d’aventure, nous devions nous comporter de mauvaise façon, nous avons de bonnes excuses. Nous.

Le jugement est toujours blessant

Généralement, la personne qui émet un jugement tente de discerner ce qui est similaire et ce qui est différent, en utilisant des termes plutôt négatifs. Les humains détestent être confrontés à ce qui est trop étranger, ils sortent alors de leur zone de confort. Leurs jugements sont ainsi l’expression de leur mal-être.
La personne qui est sûre d’elle, bien dans ses baskets, ancrée dans la terre ne voit jamais le mal ou le défaut chez l’autre. Elle est bienveillante envers elle-même et donc envers ceux qu’elle fréquente.
Rappelons-nous qu’envoyer un jugement blesse irrémédiablement celui qui le reçoit. En critiquant l’autre, nous pointons la différence comme avec une flèche dans une cible. Celui qui reçoit la flèche peut se fâcher, être gêné, se sentir détruit intérieurement, surtout si cela se passe en public…

Que faire quand vous subissez un jugement ?

Il est important de renverser immédiatement la vapeur en prenant de la hauteur par rapport au juge. Il suffira de l’observer calmement en remarquant intérieurement le mécanisme de la projection qui se joue à vos dépens. La personne qui juge s’estime si peu qu’elle ne voit que le négatif chez celles et ceux qu’elle critique. Soit elle projette ses propres faiblesses sur ses victimes, soit elle les déprécie pour se valoriser. Soit les deux.
Une fois que vous avez pris de la distance par rapport à son comportement en vous rendant compte de ce qui se passe réellement dans son psychisme, vous pouvez lui transmettre votre ressenti… ou pas. Le silence est tout aussi instructif que la parole.
Il est possible aussi de jouer la déstabilisation : “J’ai fait tout ce que j’ai pu, mais ça n’est pas suffisant avec toi, comme toujours. Peux-tu me dire ce qui te dérange vraiment chez moi ? Qu’est-ce que je dois changer pour pouvoir te plaire ?”
Ou jouer la carte de l’humour : “Je te remercie de ton commentaire si sympathique.

Que se passe-t-il quand vous jugez ?

Soyez vigilant lorsque vous commencez à critiquer. Si vous trouvez qu’une personne est trop impolie, renversez votre jugement et demandez-vous s’il peut vous arriver de l’être aussi. Il est fort possible que la réponse soit oui, dans ce cas, cela minimise fortement le jugement émis au départ. L’autre est comme vous, il peut déraper.
Nous sommes tous perclus de croyances et de jugements, à propos des autres, mais aussi de nous. Vous pouvez croire qu’en jugeant l’autre, vous n’aurez pas à vous remettre en question. C’est faux. C’est même la première chose à faire.
Apprenez que celui ou celle qui est en face de vous, c’est vous ! Au-delà de toutes les apparences, la personne qui vous gêne est juste une image de vous-même. Elle est à cette place pour que vous puissiez mieux vous connaître et vous améliorer.

Exercice : Je me regarde dans le miroir, tel que je suis, puis je décide d’améliorer mes comportements et seulement à ce moment-là, je pourrais juger mon voisin…
En fait, « non ». Juger est une pratique inappropriée qui fait trop de dégâts. Donc « Non ». Je ne juge personne, ni les autres, ni moi-même. C’est mieux.

À retenir : Dans jugement, il y a « juge » et « ment ».

Le mal existe-t-il et que doit-on faire avec lui ?

Les forces obscures existent

Pour un certain nombre d’entre nous, la réalité se diviserait en deux, comme dans Star Wars, les forces du mal et du bien. Le monde serait rempli de forces obscures et démoniaques, qui se vautreraient dans des complots diaboliques.
Nous avons besoin de cette notion de « mal » pour désigner ce qui ne va pas et ce qui est humainement amoral et inacceptable. Le mal possède un sens, il est le concept nécessaire pour construire une humanité vivable. Il n’est pas une invention, l’immoralité existe, il faut la dénoncer, car elle est dangereuse pour tous.
Et il est normal qu’une société se défende, que la justice fasse son travail contre les abuseurs, les voleurs, les tueurs. Il en va de l’intérêt de tous que personne n’agresse personne.

Qui décide de ce qui est mal ?

Revenons au diable, il est donc utile pour désigner une réalité, mais parfois, en voulant lutter contre lui, on s’enlise et on coule. Rien n’est moins obscur et caché que le diable, et parfois, en voulant sauver le monde, on le devient, celui qui dénonce les moralistes et la morale fait la morale.

Très souvent, le mal, c’est l’autre, celui qu’on n’aime pas, qui n’agit pas comme nous, qui a une culture, ou une religion trop différente de la nôtre, qui veut profiter de nous.
Nous sommes persuadés que notre droit est de nous défendre du mal en rendant coup pour coup pour protéger le bien, les innocents, et donc nous-mêmes.
La belle affaire. Nous faisons donc le mal au nom de la lutte pour le bien. Ne sommes-nous pas le diable quand nous nous donnons le droit au mal sous prétexte de mettre de la justice dans le chaos ?

Comment lutter pour le bien ?

Il est très important de pouvoir être crédible quand on se lance dans une bataille contre le mal. L’humanité a besoin de vérité, de loyauté, de responsabilité pour que la confiance règne entre nous tous, mais nous devons tous pouvoir nous regarder froidement dans une glace et nous remettre en question avant d’attaquer les actions de l’autre.
La seule solution pour une société plus apaisée est de faire jaillir les forces de vie que nous avons en nous, soyons capables de vivre joyeusement, de transmettre de beaux sujets de discussion, efforçons-nous d’admirer le monde et tous les humains qui y vivent.
Cessons la paranoïa. Face au mal, il faut plus que de la morale, il faut d’abord cesser de passer son temps à dénoncer, juger, critiquer et haïr.

Pour compléter : Comment construire un monde meilleur

Desirdetre.com Le blog des clés pour une vie plus sereine et saine
Marie Bertolotti

Crédit Photo : Pixabay