Selon Lise Bourbeau

Une personne spirituelle est tout simplement une personne qui est en harmonie avec elle-même et avec tout ce qui l’entoure : la nature, les animaux, les êtres humains.
C’est une personne qui apprend à se connaître à travers ce qu’elle voit et observe autour d’elle et chez les autres sans jugements ni critiques. Elle utilise aussi chaque situation de sa vie, agréable et désagréable, pour en apprendre sur elle-même dans le but d’améliorer sa qualité de vie. Elle n’oublie jamais son grand pouvoir de créer sa vie, la vie qu’elle veut.

La posture spirituelle

La spiritualité peut être une posture pour justifier le fait de pouvoir dire tout le mal qu’on pense du monde. Mais ce n’est pas l’être que de critiquer le matérialisme, la finance, la politique, la superficialité, la corruption, parce que ça fait partie du monde.
Plus on est dans l’acceptation du monde tel qu’il est et plus on est authentiquement spirituel. Si l’être, c’est avoir compris le sens de l’existence, alors la spiritualité est censée conduire à la compréhension de ces choses qu’on dénonce.
Trop de personnes vantent leur spiritualité, l’intellectualisant au point que cela devient un moyen de se distinguer des autres, de se placer au-dessus des autres, de donner des leçons. C’est totalement contradictoire avec la démarche spirituelle. Le meilleur moyen d’être spirituel, c’est de ne plus chercher à l’être.

Chacun doit expérimenter dans ce monde

Quand on a un bel esprit, on a intégré que chacun a besoin de vivre ses propres expériences pour comprendre les choses selon son propre chemin d’évolution. Il y a des choses qui ne se comprennent pas par des discours, par les livres, mais parce qu’on les a vécues.
Souvent, on se croit habilité à donner des leçons de vie aux autres, parce que nos expériences nous ont fait comprendre certaines choses et qu’on pense qu’il suffit de plaquer sur l’autre l’enseignement qu’on a retenu pour qu’il le comprenne et se mette aussitôt à l’appliquer. Ça ne marche pas comme ça.

L’ennemi de la spiritualité est le jugement

On est spirituel en étant connecté au monde sans le juger. Je parle du jugement qui fait qu’on se place dans la position de celui qui sait ce qui est bien et mal et qui veut convaincre. Je parle ici du jugement négatif permanent sur tous et toute chose.
Je crois dans les vertus de l’écoute, il est important d’entendre ce que l’autre a à nous dire, sans le juger, sans considérer que, parce qu’on n’est pas d’accord il a tort et nous avons raison. On devrait tous accepter la contradiction comme un élément essentiel du dialogue.
Être plus sage, c’est être capable de regarder la personne qui nous parle, d’entendre ce qu’elle dit, sans chercher à réagir, jusqu’à être connectée à elle. On devient spirituel en se connectant au monde, et ça passe par son observation sans jugement.

Devenir plus spirituel a des avantages

Il est essentiel d’ouvrir notre cœur à l’autre pour atteindre une sérénité capable d’apaiser toutes les émotions qui nous agitent, mais aussi parce que “Ce que ton Cœur émet, ton Cœur reçoit”. À force d’émissions d’énergies négatives, il ne faut pas s’étonner de se retrouver dans des situations de négativité, de mal-être ou de souffrance.
Le jugement négatif contribue à un environnement toxique, encourageant la colère, la tristesse et le ressentiment et souvent, ce que nous jugeons négativement chez les autres reflète nos propres insécurités ou défauts.
Il est important d’aller vers la lumière de l’amour altruiste et des pensées positives pour s’émerveiller de chaque personne, chaque créature, chaque phénomène rencontrés en contemplant la beauté et la complexité du monde.
Sortons du monde binaire du bien et du mal, du juste de l’injuste, du beau, du laid. En cessant d’émettre des jugements négatifs sur les autres, nous contribuerons ainsi activement à la paix, l’accueil et l’unité.

Tiré de conférences du Précepteur et de Jean Pelissier
A lire : Jugements et comportements : Dépasser les critiques et cultiver la bienveillance

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Marie Bertolotti

Crédit Photo : Pixabay