Fruits et crudités, vont très souvent entrer dans nos préparations culinaires. Qui plus est, nous allons essayer de nous rapprocher de la terre en mangeant« bio ». Mais vous allez voir que par méconnaissance ou par oubli de certaines règles communes à toutes les civilisations traditionnelles, cela peut devenir un facteur de déséquilibre pour notre organisme.

Le « tout crudité »

Il faut se rappeler qu’une digestion commence à 38° et trop manger de fruits ou de crudités risque d’être une des grandes causes de ralentissement de la digestion, mais aussi une cause de stagnations d’aliments dans l’estomac. Ce n’est pas pour rien que les règles traditionnelles de diététique ne vont pas dans le sens du « tout crudité ».

Elles préconisent plutôt de blanchir ou de faire revenir très rapidement les légumes ou les graines germées  dans une poêle ou dans un wok. Non seulement cela permet de tuer les germes dont peut être porteur ce type d’aliment, mais aussi cela permet de couper la nature froide des aliments concernés. On peut cependant obtenir le même résultat par la mastication prolongée qui permet de cuire les aliments dans la bouche.

Parasites et compagnies

Il existe un autre problème dérangeant quant à la prise excessive de crudités. Dans la nature, quand on se trouve devant une terre chaude et humide, on entre dans un cycle de décomposition, de formation de compost, de multiplications de petites bêtes qui vont aider à cette décomposition, à cette fermentation. Dans notre organisme c’est la même chose.

Au cours de son enseignement, notre maître, le professeur Leung Kok Yuen nous a fait pendant plusieurs mois tout un cours sur la parasitologie. Nous avons donc étudié avec lui tous ces bêtes, des plus grosses jusqu’aux plus petites.

À tel point qu’à un certain moment nous lui avions demandé le pourquoi d’un tel enseignement, alors que nous sommes dans un climat tempéré et non pas dans des zones chaudes et humides. « Détrompez-vous », nous avait-il dit « car  du fait de vos habitudes diététiques, cela va devenir un des gros problèmes de santé publique du troisième millénaire ».

Il faut savoir que nous sommes habités par toute une population de petites bêtes dont certaines sont indispensables pour une bonne digestion du bol alimentaire. On parle de façon poétique de « flore intestinale », mais ce vocable recouvre une réalité qui peut devenir pour certains très vite ragoûtante.

On trouve dans cette flore des petits vers aussi fins qu’un cheveu, de quelques millimètres que l’on appelle oxyures. Le principe est que cette population ne doit pas dépasser un certain quota sous peine alors de devenir pathologique. Or, une alimentation trop riche en crudités, favorisant la production de chaleur-humidité dans le corps, fait le lit d’une pullulation anarchique de ces bêtes.

Les symptômes

Quand vous présentez un état de fatigue inexpliqué, que vous êtes anormalement tendu et nerveux surtout le soir, que vous vous «grattez» souvent le nez et surtout que vous présentez des démangeaisons anales, en particulier le soir, il est grand temps de vous  vermifuger. On le fait bien pour nos enfants, mais pour les adultes cela devient tabou. Cependant le terrain est exactement le même.

On trouve très facilement des vermifuges dans le commerce, parlez en à votre pharmacien ou médecin.  À titre préventif, pour cantonner cette population, les Chinois ont l’habitude de consommer des graines de courges séchées non salées, que l’on trouve facilement dans les magasins bio. Une dizaine de graines que vous mastiquerez lentement pendant quelques jours de façon cyclique : ces petits animaux détestent cela. Les Arabes eux prennent plutôt de la noix d’arec séchée.

En cantonnant cette population, vous allez voir alors, de façon spectaculaire, disparaître tous ces symptômes signaux d’alarme.
Il s’agit là d’une cause interne. Mais peut se rajouter à cela un apport non négligeable de ces bestioles par notre excès de crudités, de salades et autres.  Et plus nous mangeons « bio » plus le risque est grand.

Quoi faire en prévention ?

Il convient donc de ne pas oublier de laver longuement nos légumes si nous voulons les consommer, et plus ils sont naturels (Bio) plus il faut les laver, car la ponte des insectes et les vers microscopiques présents sur les feuilles ne sont pas tués par les pesticides. Le nettoyage à l’eau vinaigrée ou citronnée s’impose donc. La salive qui est légèrement acide peut aider aussi, grâce à la mastication, à tuer ces larves.

Ces quelques règles très simples à comprendre et évidemment à mettre en œuvre font partie des méthodes Yang Sheng en chinois, de préservation de la vie.

Article de Mr Jean Pelissier.
www.jeanpelissier.com

 

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Marie Bertolotti

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