En observant mon propre cheminement et en écoutant mon entourage, il m’est apparu de plus en plus clairement que, tôt ou tard, chacun de nous se pose la question de savoir comment être le plus « juste » possible envers les autres, envers lui-même, envers la terre et l’univers. Je suis arrivée à la conclusion que si nous trouvons une réponse personnelle et vivante à cette question, toutes les autres interrogations sont beaucoup plus faciles à résoudre.
Le meilleur moyen de vivre ensemble et d’éviter des drames humains est de maintenir le dialogue et la non-violence entre nous TOUS. Nous avons tous besoin de sécurité et plus notre environnement devient hostile, plus notre peur et en conséquence notre ego se développe, il s’agit là d’instinct de survie. Pour que la vie en société s’améliore, tous ensemble, nous devons nourrir nos liens avec le reste du monde, nous craignons l’autre, celui qui est différent, sans nous rendre compte qu’il souffre et qu’il a peur aussi.
Comment réussir à mieux vivre avec les autres ?
Je travaille sur moi
– Je m’émerveille de la beauté qui m’entoure. J’éteins la TV, les infos en continu, trop porteuses de mauvaises nouvelles, je diminue ma présence sur les réseaux sociaux qui ne me nourrissent pas. La nature est le meilleur objet d’enchantement, le plus facile aussi. Je vais donc y marcher régulièrement, cela me fait du bien et me ré-ancre dans la sécurité de la terre.
– J’accepte de ne pas être parfait. Je dois être attentif à mon comportement instinctif, être conscient que j’ai autant de mal que de bien en moi. Tout est question de circonstances. C’est facile d’être bon et gentil dans un environnement bienveillant et sécurisé mais en temps de guerre par exemple ?
En conséquence, je prends conscience que l’autre a lui aussi autant de qualités que de défauts. Il n’est ni plus ni moins mauvais que moi. Ainsi je développerai la tolérance, envers moi et surtout envers les autres.
– Je suis responsable. Puisque toutes les graines sont en moi, les bonnes comme les mauvaises, lesquelles vais-je développer ? Je suis mon propre maître. Quelles empreintes vais-je laisser sur mon environnement, sur le monde ? Je dois vivre en conscience de tous mes actes et leurs conséquences. Est-ce que je dois vraiment continuer à dire du mal de mon voisin parce que sa culture est différente de la mienne ? Et si j’allais à sa rencontre ?
– J’accepte de grandir. Je sais que chaque fois que je refuse une proposition que l’on me fait, je bloque mon évolution. Et si je prenais plus de risques pour vivre plus d’expériences et ainsi grandir en conscience ? C’est la 3ème fois que mon collègue me propose une partie de pêche ensemble. J’ai refusé 2 fois. Et si, aujourd’hui, je disais oui ? et si je découvrais vraiment qui il est ?
– Je travaille mes peurs et mes colères. De nombreuses techniques existent pour s’apaiser intérieurement. Le travail sur soi n’a jamais tué personne, au contraire.
– Je m’écoute. Je reviens régulièrement à mes perceptions corporelles. « Comment je me sens dans mon corps, là, en ce moment ? » En agissant ainsi, je vis juste le présent, je profite juste du moment, je ne suis plus dans le mental, ni dans le passé, ni dans le futur. Je ne crains plus rien.
Travailler sur soi est compliqué dans la première partie de la vie, car nous sommes dans « l’Avoir », l’ego, nous sommes dispersés, divisés, souvent dans l’opposition. Mais par la suite, il est important et plus facile de passer à « l’Être », à l’unité, à la réconciliation. Si ce basculement ne se fait pas, nous sommes voués à vivre une vie aliénante plutôt qu’à mettre en place un accomplissement joyeux de notre présence sur cette terre.
Notre job aujourd’hui, est de lâcher nos peurs, surtout celle de l’autre, celle de vivre ensemble. Nous devons aussi lâcher nos colères, surtout celles contre l’autre. Nous avons tous des difficultés à vivre avec les autres et nous devons réussir ce challenge tout en souffrant le moins possible. Pour cela, nous devons sans cesse nous demander quels humains nous sommes.
Nous sommes capables d’apprendre l’informatique, une nouvelle langue, un nouveau sport, alors pourquoi ne pas travailler sur soi ? La démarche est la même, on y met de la volonté, il y a des efforts à faire, du temps à consacrer, des cours à prendre. Mais pourquoi pas ? Si nous voulons atteindre nos ressources personnelles, nous devons en faire une priorité.
Les 4 actions à mettre en place
– Observer son comportement
– Le remettre en question
– Discerner les vrais enjeux
– Écouter sa sagesse intérieure
Accéder à son intériorité est la clé de l’action « juste »
Elle permet d’éviter les pièges de l’ego et de la dispersion, elle mène à la simplicité et à l’inspiration. Gandhi, Mandela avaient une profonde vie intérieure et étaient charismatiques. Ils avaient, tous les deux, traversé une longue et profonde solitude.
C’est, en grande partie, par cette expérience de l’isolement que l’on aboutit à l’ouverture du cœur et à la transformation intérieure. Il s’agit donc juste de se ménager des espaces où nous serons seuls et dans le silence.
Il faut se rappeler que c’est le cheminement de toute une vie que de réussir à atteindre son âme. Inutile d’être pressé, il n’y a pas de formule magique.
Devenir citoyen
Y a-t-il autre chose qui donne plus de sens que d’aller vers plus de paix et de joie intérieure et d’en rayonner au bénéfice de tous ?
Lorsque nous accédons à notre être profond, nous changeons de regard sur les autres, nous nous rendons compte qu’ils sont identiques à nous. Nous quittons alors la méfiance et l’individualisme pour entrer dans la bienveillance et dans la solidarité. Prendre soin des autres devient la priorité. Nous devenons citoyens.
Être citoyen, c’est faire preuve de la capacité de s’extraire de ses appartenances, sans les renier, pour décider des affaires d’une communauté plus large. C’est trouver en soi-même un espace de neutralité dans lequel on constitue, avec les autres, un être collectif qui est un corps politique.
Pour vivre pleinement sa vie, le premier pas est vers la rencontre avec nous-mêmes, le second est en direction des autres.
Je vous souhaite une belle et juste citoyenneté !
Tiré de l’enseignement donné par F. Ducotterd au Cercle Taoïste Lyon
Inspiration : « Qui fuis-je ? Où cours-tu ? A quoi servons-nous ? » Thomas d’Ansembourg
Article en complément : Le bonheur d’être seul
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Marie Bertolotti
Crédit Photo Pixabay
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