Cet article met en lumière l’utilité et l’inutilité du pardon, il explore cet acte comme un acte de libération intérieure et questionne sa nécessité.

De l’utilité du pardon

– Pardonner, c’est tirer un trait sur le mal qui m’a été fait, pour pouvoir me remettre en route.
Pour pouvoir aimer à nouveau, mais, dorénavant, en conscience : Je sais que l’autre peut me décevoir, et même je m’y attends.
– Pardonner, c’est comprendre que celui qui me fait mal, ne s’en rend pas compte. Il est dans son histoire, pas dans la mienne.
J’aurai sûrement fait la même chose dans les mêmes circonstances, avec les mêmes données, pas mieux.
– Pardonner, c’est admettre mon impuissance, tout ne s’explique pas, il y a une logique que j’ignore à ce que m’a fait l’autre et je n’y peux rien.
– Pardonner, c’est savoir que je ne suis pas à même de juger l’autre, de savoir ce qui est bien et ce qui est mal, pour moi, pour l’autre, pour la situation, pour notre vie à tous les deux.
– Pardonner, c’est accepter les choses telles qu’elles sont, même si c’est injuste. Je ne peux pas changer le passé, je dois faire de mon mieux pour le transformer aujourd’hui et promouvoir la paix de demain.
– Pardonner, c’est concéder d’avoir souffert, d’avoir laisser l’autre me faire du mal, d’avoir tendu le bâton pour me faire battre.
– Pardonner, c’est réussir à voir que l’autre souffre aussi pour avoir eu ce besoin de faire le mal.

Le pardon est

– Un acte de liberté intérieure, intime, que je vis en solitaire et dont je n’ai pas à faire la publicité.
– Un acte qui me permet de reprendre les rênes de mon destin.
– Un acte qui me permet de reconnaître autrui comme étant susceptible de renouer avec le bien, ou pas.
– Un acte qui me fait toucher du doigt l’amour inconditionnel, permettant l’entrée en compassion. Je peux aimer mon meilleur ennemi.
– Un acte qui fait que je me sens le cœur ouvert, sans douleur, en paix.

De l’inutilité du pardon

– Pour autant, cet acte n’est pas facile et pas forcément nécessaire.
– On n’a pas à pardonner quelqu’un, mieux vaut l’aimer. Cela ne lui fera pas de mal.
– On n’a pas à se pardonner, mieux vaut s’aimer, tel que l’on est, en conscience, ainsi on peut changer, évoluer.
– On n’a pas à attendre de l’autre qu’il nous pardonne. Il suffira simplement de s’excuser, voire le remercier pour sa patience.
– On n’a pas à obliger l’autre à nous pardonner ou à demander pardon. De quel droit le ferait-on ?

Une illustration du sujet :

Un jeune homme donne un panier rempli d’ordures à un paysan. Le paysan lui sourit et s’en va avec ce panier.
Il le vide, le nettoie et le remplit de fleurs magnifiques. Il retourne chez l’homme et lui rend le panier propre et fleuri.
– Pourquoi me donnes-tu ce panier rempli de belles fleurs alors que je t’ai donné des ordures ?
– Chaque personne donne ce qu’il a dans le cœur.

 

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Marie Bertolotti

Crédit Photo : Pixabay

 

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