Ce qui permet la croissance est de s’adapter à la nouveauté et aux changements et ainsi vivre de nouvelles expériences ou de nouvelles relations. Nous grandissons en conscience chaque fois que quelque chose de nouveau arrive, qu’un problème se pose et que nous mobilisons nos ressources pour nous y adapter. Très souvent c’est parce que le problème se pose à plusieurs reprises que nous trouvons enfin la solution.

Acte I

Je marche le long d’une rue

Il y a un grand trou dans le trottoir

Je tombe dedans

Je suis perdue… je ne sais pas quoi faire

Ça me prend une éternité pour m’en sortir.

 

Acte II

Je déambule le long de la même rue

Il y a un grand trou dans le trottoir

Je fais semblant de ne pas le voir

Je tombe dedans encore une fois

Je ne peux pas croire que je me retrouve dans le même pétrin

Mais ce n’est pas de ma faute

Ça me prend encore un bon moment avant de m’en sortir.

 

Acte III

Je redescends la même rue

Il y a toujours un grand trou dans le trottoir

J’ai conscience qu’il est là

Je tombe dedans quand même…par habitude

Je vois clair

Je sais où je suis

C’est de ma faute

Je me sors de là aussitôt.

 

Acte IV

Je marche le long de la même rue

Il y a un trou dans le trottoir

Je le contourne.

 

Acte V

Je prends une autre rue.

 

Poème “Autobiographie en cinq actes”, de Portia Nelson, cité dans « Le livre tibétain de la vie et de la mort » de Sogyal Rinpoche, dans lequel il est fait un parallèle entre l’approche de la mort par la tradition tibétaine et la recherche contemporaine. L’ouvrage contient des exercices pour se préparer à la mort et aider les mourants. Ce livre se présente également comme une introduction à la pratique de la méditation, ainsi qu’aux notions de renaissance et de karma.

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Marie Bertolotti
desirdetre.com