L’objectif ne compte pas
Pour les taoïstes, ce qui compte, ce n’est pas l’arrivée mais le chemin. Ce qui signifie que chaque fois que j’ai franchi une étape dans ma vie, je me remets en chemin et je recommence, avec un niveau de conscience supérieur. Ça ne s’arrête jamais. J’apprends jusqu’au dernier jour de ma vie.
Pour exemple, quand un taoïste crée une œuvre, ce qui est important pour lui, c’est son état d’esprit pendant l’exécution. Il n’aura plus d’intérêt pour elle après l’avoir terminée. L’occidental, au contraire, gardera son « œuvre », l’exposera même. De même, il est fréquent qu’un artiste n’aime pas parler de ses œuvres passées. C’est normal, il a changé depuis qu’il les a conçues. Il est déjà ailleurs quand on lui demande ce qu’il en pense.
La société occidentale valorise trop le résultat. Nous planifions, organisons, projetons, prévoyons, empruntons… pour plus tard. On s’y perd.
Et là, aujourd’hui, je fais quoi ?
Quand j’ai un objectif précis, j’avance à fond, je force. Quand je n’en ai pas, je prends plaisir. Dans la vision taoïste, on ne va nulle part, on avance, c’est tout.
« L’image qui me semble le mieux illustrer la démarche taoïste est celle du surfeur qui utilise la puissance de la vague pour assurer sa constante progression. Il ne pense, ni au passé révolu, ni à un avenir inatteignable. Il se contente de saisir la force du présent pour assurer son avenir immédiat. Comme le surfeur, il vit le présent, tendu vers l’avenir immédiat. Il fait confiance aux forces qui l’enveloppent et le traversent, confiance au Qi, pour assurer son avancée. »
(Bernard Besret « A hauteur des nuages »).
Le but est d’être dans sa vie et non pas de réussir sa vie. Vivre en profitant, au jour le jour.
Vivre au présent augmente la qualité de vie, cela permet d’accueillir ce qui vient, en pleine conscience.
Le bonheur c’est « être ». En bonne ou en mauvaise santé, avec beaucoup d’argent ou pas.
Connaissez-vous l’heure Navajo ? Le Navajo n’arrive jamais à l’heure. Ce qui compte pour lui, c’est ce qu’il va vivre jusqu’au rendez-vous, pas le rendez-vous. Il est donc inutile de l’attendre impatiemment.
Il est important de penser à ralentir, voire s’arrêter, et de profiter avec plaisir.
Profitez du chemin où vous êtes
Offrez-vous une minute de relaxation
Faites-le maintenant.
C’est vraiment simple.
Arrêtez de bouger.
Détendez les muscles autour de vos yeux.
Détendez la mâchoire.
Descendez les épaules.
Expirez lentement par le nez pour vider vos poumons.
Prenez une longue inspiration par le nez en comptant jusqu’à 4.
Expirez en comptant jusqu’à 8.
Répétez cet exercice 5 fois.
Reposez-vous quelques secondes en ressentant simplement le va-et-vient naturel de votre souffle dans la profondeur du ventre.
Vous venez de faire la transition entre « faire » et « être ».
C’est cela qu’on appelle « être » vivant.
Tiré en partie de l’enseignement donné par F. Ducotterd au Cercle Taoïste Lyon
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Marie Bertolotti
Crédit Photo Pixabay
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Quel bel article, merci