Pour beaucoup la vitesse est synonyme de performance, de résultats au contraire de la lenteur. Nous courons. Mais pourquoi ? Pour réussir notre vie ? Gagner de l’argent ? Pour demain ? Et qu’en est-il aujourd’hui ? Sommes-nous heureux ?
De même que trop souvent ma journée s’achève sur un sentiment de ne rien avoir réalisé alors que je n’ai pas eu une minute pour souffler. Le sentiment d’urgence et la rapidité d’exécution m’ont maintenu dans l’illusion de la satisfaction du travail accompli. Mais je ne suis pas satisfait.
Sûrement parce que tout ce que j’ai accompli concerne l’extérieur et pas l’intérieur de mon être. D’où l’impression d’être passé à côté de l’essentiel. La réussite ne se mesure pas en calculant le nombre de choses faites mais la satisfaction profonde ressentie au fond de soi.
Le jeu de la vie
Heureusement pour nous la vie nous offre 3 cadeaux inestimables pour nous aider à prendre conscience de ce jeu :
1er cadeau : Un sentiment de frustration chronique.
2ème cadeau : Un sentiment de culpabilité.
3ème cadeau : L’épuisement et la maladie.
Et si j’agissais avec plus de lenteur ?
Ralentir : Action d’investir stratégiquement en des moments clés pour prendre le temps d’observer notre vie et prendre donc de la hauteur.
Abraham Lincoln disait que si on lui avait donné 5 heures pour abattre un arbre, il en aurait passé 4 à aiguiser sa hache.
Chaque action posée pour ralentir nous amène à plus de concentration et donc d’efficacité. Ralentir permet plus de conscience de soi, des autres, de notre environnement.
Plus on est dans la conscience de ce que l’on fait, d’avec qui on est et d’où l’on est, moins on a besoin de faire toutes sortes de choses qui nous étourdissent. Nos actions deviennent alors plus justes. Elles sont donc plus satisfaisantes. Le matin au réveil, je veux bien avoir toutes mes listes prêtes pour ne rien oublier de ce que j’ai à faire. Mais pour guider mes choix, je dois prendre le temps et me « pauser ».
Quelles actions concrètes puis-je mettre en place ?
En famille
La vie de famille demande de la discipline, de l’organisation et de la routine mais elle demande aussi des temps d’arrêt. Ces temps d’arrêt impliquent une présence à soi, aux autres, et à ce qui nous entourent. Cela donnera naissance à un nouvel espace de communication. Dans cet espace, nous pourrons enfin écouter notre enfant, notre conjoint avec un regard neuf, comme si nous les découvrions pour la première fois. C’est là que se transmettront les messages importants, les valeurs les plus précieuses.
Se poser
Chaque jour, prenez un moment seul et respirez profondément, en conscience.
Répétez mentalement :
« J’inspire, je sais que j’inspire »
« J’expire, je sais que j’expire »
5 Minutes de cet exercice suffiront pour changer votre perception de la vie, vous aideront à instaurer plus de lenteur, voir les défis qui se présentent et les solutions pour y faire face.
Le silence est l’espace qui précède le moment où votre cœur s’adresse à vous. Il ne s’atteint pas facilement, seule la pratique aidera. Ne vous jugez pas si un tas de pensées traversent votre esprit. Dès que vous en prenez conscience, revenez à la respiration.
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Marie Bertolotti
bien dit j”aime , merci je partage
Combien d’heures ai-je passé à me questionner ne serait-ce que sur cette seule notion de ” prendre son temps ” ?
Après plusieurs jours d’activités intenses qui suivaient des mois, peut-être, d’autres activités entrecoupées de périodes de silence intérieur si je puis dire, ces temps où rien ne se passe, rien ne se cherche, rien ne semble s’obtenir et pourtant…, après ces jours le besoin, impérieux, vital, de lâcher, de laisser, de prendre le temps que j’avais laissé je ne sais où.
Une bouteille d’eau ici, un sachet de thé là, un peu de musique tibétaine en fond sonore, Siddharta ( De Hermann Hesse ) face à moi. Ce n’est pas les conditions mises bout à bout pour agencer les symboles du ” bien-être”, elles se sont imposées à moi, ça aurait pu être n’importe quoi d’autres, ce n’est pas important.
Les notions, bientôt se transforment en concepts que l’on enferme se disant ” j’y suis ” ou ” je n’y suis pas “. Où veut-on aller ? J’aime beaucoup les questions, elles révèlent plus que les réponses je trouve car ce que l’on trouve par la question n’est pas une réponse, ou LA réponse, c’est comme une ouverture, ainsi, elles ouvrent des portent et donnent un autre regard. En cela je me méfie des habitudes et rituels, même si je les pratique à outrance. Elles sont comme un cercle qui lui me fait penser aux cycles dans lesquels je m’enferme. Quand on y sort, c’est un peu de souffrances, même beaucoup parfois, mais beaucoup de potentiel créatif. Cette action de rebondir et de s’adapter nous maintient en éveil.
Dans la pratique, prendre son temps peut être source de craintes et de peurs car le temps, l’avons-nous vraiment ? Si l’on doit prendre un temps dans le temps que l’on nous concède, quel est le temps que nous prenons, à qui est-il vraiment ? C’est pourquoi je me questionne sur cette sortie du cercle des habitudes, celles que l’on se crée et celle que l’on nous crée avec notre bon vouloir. Si le temps ne nous appartient que quand on nous l’accorde, à qui est-il ce temps ? Prenons-nous vraiment notre temps ou empruntons-nous celui d’un autre ?
Vu que je me suis beaucoup penché sur cette question du temps, du repos de l’esprit – ou du mental – j’ai subi la contrainte, celle que je m’imposais, le mental ne voulant pas se reposer, et celui du possesseur du temps. J’avais vu une amie en vacances, un jour, qui pensait à son travail durant ce laps de temps toujours trop court diront certains. Pourquoi pensait-elle en permanence à son travail alors qu’elle était en vacances ? Elle me disait avoir cette sensation que, même ici – en vacances – on tentait de lui voler son temps, mais, lui voler quoi ?
Peut-être pouvez-vous vous offrir le temps que, peut-être, vous auriez pu passer à me répondre. Trop tard pour vous offrir le temps que vous a coûté le fait de me répondre, sauf si vous avez été droit au but ! 🙂
Bonjour Marie ou plutôt bonsoir,
Non, je ne perds pas la notion du temps et ce dernier, j’aime bien le forcer à s’arrêter le temps de quelques ( de plus en plus nombreuses pauses).
J’ai donc allégé le rythme de ma vie professionnelle et je prends mon temps au travers d’activités qui me permettent de vivre vraiment :
– l’écriture
– la méditation
– mon jardin potager en carrés
A quoi sert de vouloir aller trop vite? A devancer les autres? A accumuler plus de biens? Un jour, forcément, tout cela n’aura plus la moindre importance. Alors, prenons le temps de profiter de chaque instant présent ou à défaut du plus grand nombre possible.
Merci pour ce très bel article. Bien amicalement,
Jean-Pascal
Dans notre incarnation terrestre, nous sommes constamment soumis aux contraintes de l’Espace/Temps.
Alors, pour passer au-delà, savoir s’en extraire de temps en temps. Pour faire le point. Pour souffler et faire la synthèse de ce qui est essentiel. Arrêter de courir (après quoi ?) et se stabiliser en son for intérieur. Respirer calmement, se concentrer, méditer, puis contempler. Devenir un avec l’Universel. Prendre la mesure du “jeu” que l’on se croit obligé de jouer en permanence. Sortir de ce rôle, ne plus même être spectateur ; simplement, être dans l’ETRE.
Merci pour ce complément d’article, Marie