Généralement, la personne qui émet un jugement tente de discerner ce qui est similaire et ce qui est différent en utilisant des termes plutôt négatifs. Les humains détestent être confrontés à ce qui est trop étranger, ils sortent alors de leur zone de confort. Leur jugement est ainsi l’expression de leur mal-être. Quelqu’un qui est sûr de lui, bien dans ses baskets, ancré dans la terre ne voit jamais le mal ou le défaut chez l’autre. Il est bienveillant envers lui-même et donc envers ceux qu’il fréquente.
Rappelons-nous qu’envoyer un jugement blesse irrémédiablement celui qui le reçoit. En critiquant l’autre, nous pointons la différence comme avec une flèche dans une cible. Celui qui reçoit la flèche peut se fâcher, être gêné, surtout en public, se sentir détruit intérieurement…

Que faire quand vous subissez un jugement ?

Il est important de renverser immédiatement la vapeur en prenant de la hauteur par rapport au juge. Il suffira de l’observer calmement en remarquant intérieurement  le mécanisme de la projection qui se joue à vos dépends.
La personne qui juge s’estime si peu qu’elle ne voit que le négatif chez celles et ceux qu’elle critique. Soit elle projette ses propres faiblesses sur ses victimes, soit elle les déprécie pour se valoriser. Soit les deux.
Une fois que vous avez pris de la distance par rapport à son comportement en vous rendant compte de ce qui se passe réellement dans son psychisme, vous pouvez lui transmettre votre ressenti… ou pas. Le silence est tout aussi instructif pour celui qui le reçoit que la parole.
Il est possible aussi de jouer la déstabilisation : « J’ai fait tout ce que j’ai pu mais ça n’est pas suffisant avec toi, comme toujours. Peux-tu me dire ce qui te dérange vraiment chez moi ? Qu’est-ce que je dois changer pour pouvoir te plaire ? »
Ou la carte de l’humour : « Je te remercie de ton commentaire si sympathique »

Observez quand vous jugez

Soyez vigilant lorsque vous commencez à juger ou critiquer, à haute voix ou intérieurement.Si vous trouvez qu’une personne est trop impolie, renversez votre jugement et demandez-vous s’il peut vous arriver de l’être aussi, ou si cela vous est déjà arrivé… Il est fort possible que la réponse soit oui, dans ce cas, cela minimise fortement le jugement émis au départ. L’autre est comme moi, il peut déraper… Ramenez l’attention sur vous, la bienveillance reprend alors ses droits.
Nous sommes tous perclus de croyances et de jugements, à propos des autres mais aussi de nous. Vous pouvez croire qu’en jugeant l’autre vous n’aurez pas à vous remettre en question. C’est faux. C’est même la première chose à faire.

—-> Je me regarde dans le miroir puis je décide de m’améliorer et seulement à ce moment là je pourrais juger mon voisin… Non, en fait Non. Jugez est une pratique blessante, inappropriée et qui fait trop de dégâts. Donc Non.

Apprenez que celui ou celle qui est en face de vous, c’est vous ! Au-delà de toutes les apparences, la personne qui vous gêne est juste une image de vous-même. Elle est à cette place pour que vous puissiez mieux vous connaître et vous améliorer.

A retenir : Dans jugement, il y a juge et ment.

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Marie Bertolotti