Qu’est-ce que la 3ème voie selon Stephen Covey ?
Imaginez un gâteau et 10 personnes qui en veulent. Ça va faire peu pour chacun. Plutôt que de se disputer pour sa part du gâteau, l’on va chercher à avoir un gâteau plus grand. Quand on ne fait que diviser un gâteau, en fin de compte, il reste toujours le même. La « 3ème voie » vise à transformer la situation pour fabriquer un autre gâteau plus gros. Voilà où je vous emmène aujourd’hui.
En matière de Santé publique
Le petit conte qui va bien
Un étudiant en médecine se promène avec son professeur sur la berge d’un fleuve. Soudain, ils aperçoivent un homme en train de se noyer. L’étudiant plonge dans le fleuve, ramène l’homme sur la rive, pratique sur lui une réanimation cardio-pulmonaire et lui sauve la vie. Naturellement, il espère être félicité par son professeur. C’est alors que, de façon inexplicable, ils voient une autre personne qui se noie, et l’étudiant procède de la même manière que précédemment. Bientôt, le fleuve est rempli de personnes qui se noient et l’étudiant, à bout de souffle, est dépassé par les événements.
– Je sais qu’en tant que médecin, je dois aider les gens, mais là, je n’en peux plus, lance-t-il à son professeur.
Celui-ci lui répond alors :
– Mais alors, pourquoi n’allez-vous pas plutôt arrêter celui qui pousse tous ces malheureux depuis le pont ?
La 3ème voie en santé publique
Paradoxalement, alors même que la médecine progresse, nous nous trouvons de plus en plus incapables d’en faire bénéficier ceux qui en ont vraiment besoin.
Traditionnellement, 2 conceptions s’opposent :
1re voie : Tout le monde a droit aux meilleurs soins et la société doit en assurer le coût. Cette conception mène à des dépenses ruineuses mais permet, par exemple, d’éviter les contagions et autres joyeusetés virales et bactériennes à l’ensemble de la population.
2e voie : Les soins de santé sont des services comme les autres, chacun doit obtenir ce pour quoi il peut payer et l’on suppose que le marché libre permettra la satisfaction de tous. Les plus pauvres, les plus vulnérables en pâtissent mais est-ce important ?
Une 3e voie existe : Imaginons que les 2 camps, au lieu de continuer à s’opposer recherchent une 3ème voie ? Qu’ils y mettent autant d’énergie surtout.
La véritable tâche n’est pas de soigner le mal, mais de le prévenir. Les maladies cardio-vasculaires, le diabète, et les cancers qui coûtent très cher en vies humaines et en ressources financières pourraient être évités si nous changions notre façon de vivre. Il suffit d’un régime alimentaire équilibré et d’un exercice physique modéré pour prévenir la plupart des maladies liées à notre mode de vie. Prenons cette responsabilité plus au sérieux. Et demandons à nos gouvernants de mettre leur énergie sur la carte « Prévention ».
La 3ème voie en Politique
Ce qui se dit
À droite, on entend : « Les gens de gauche sont généreux avec l’argent des autres ! »
« La gauche achète les voix des feignants, des bons à rien qui abusent de l’aide sociale ! »
À gauche, on entend : « Les patrons cupides exploitent sans vergogne les salariés ! »
« La droite est une bande de conservateurs qui encensent le libre marché qui tue les plus démunis ! »
Aux extrêmes, on entend : « Tous pourris ! »
Les conséquences
Les 2 camps principaux s’affrontent pour le pouvoir et les problèmes continuent de s’accumuler. Au milieu, la population, ne sachant plus qui croire penche d’un côté, de l’autre puis se livre aux partis extrémistes en espérant que les choses changeront.
Les hommes politiques rêvent de changer les choses bien évidemment, mais ils passent trop de temps à diaboliser le camp adverse pour réussir à rester en place. Sottise. Il y a à gauche, comme à droite beaucoup de bonnes idées. Et il y en a de mauvaises aussi.
L’idéal d’action communautaire de la gauche est de nous voir, tous, faisant partie d’une même famille, s’aidant les uns les autres, mais cela conduit à la dépendance et à l’impuissance.
L’idéal individualiste de la droite nous rend seuls responsables de nos vies, mais il oublie qu’on ne naît pas tous avec les mêmes chances et que quand les gens travaillent ensemble, ils accomplissent bien davantage.
Comment résoudre cette dualité ?
Travailler ensemble et mettre en place les meilleures idées de chacune des 2 parties est la 3e voie possible. Dans de nombreux pays, les grands partis devraient se rassembler, rapidement, vus le ras-le-bol et la défiance qui règnent. Les électeurs ne veulent plus voir les politiques se battre, s’agresser et s’insulter. Ils veulent maintenant des solutions et qu’elles soient de gauche ou de droite n’est plus leur problème.
Le nouveau projet de société doit favoriser cette 3e voie en prônant l’interdépendance. Les gens interdépendants comptent sur eux-mêmes et sont en même temps pleinement responsables les uns envers les autres.
L’autodiscipline et la compassion sont des aspects essentiels du progrès vers une société plus heureuse.
Avec l’autodiscipline, vous cessez d’être le problème, vous êtes la solution. Vous vous voyez capable avec vos initiatives et vos ressources intérieures de donner à la société plutôt que de profiter d’elle.
Avec la compassion, vous lisez dans le cœur des autres, leurs maux et leur bonheur deviennent les vôtres. L’entraide est possible.
Il n’y a plus d’autres solutions que la synergie :
Ensemble, responsables de soi et des autres.
Tiré de « La 3ème voie » de Stephen R. Covey
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Marie Bertolotti
Gauche et droite se disputent le vote de gens qui ont besoin d’être gouvernés sous la forme actuelle en raison d’un niveau de conscience faible. L’organisation sociale qui se mettra en place assez rapidement (moins de 50 ans) sera adaptée à des individus qui seront majoritairement « devenus soi ». Elle sera assez proche d’une anarchie qui fonctionnera car la majorité des individus seront sages. Chacun saura alors qu’il a plus à gagner à favoriser le tout plutôt que d’en prendre sa part. A droite comme à gauche, ainsi que dans chaque communauté religieuse, coexistent des individus aux visions incompatibles (en clair, des gentils et des salauds croient être du même bord). Il faut clarifier sans concession. Nous sommes une majorité de gentils dans un monde de méchants. Nous savons y survivre en faisant semblant d’être méchants. Quand nous aurons décidé de nous assumer comme gentils, les méchants ne pourront plus nuire ni le rester très longtemps.
Je partage vos espoirs Vincent ! Merci pour ce commentaire très intéressant !
Coeurdialement, Marie
Ce projet est très intéressant, mais comment le mettre en place ?
Gauche et droite ont capté le pouvoir et ne sont pas prêts à le lâcher, l’assemblée est un théâtre, la pièce qui s’y joue ne sert qu’à laisser croire au citoyen (peu conscient) qu’il est entendu et représenté !
Le candidat à la présidence doit trouver 1 milliard d’euro pour sa propagande, par la suite la corruption règne en maître pour satisfaire les « donateurs-investisseurs », il faut faire l’autruche pour ne pas s’en apercevoir en cette période de « crise sanitaire »;
Les méthodes du pouvoir pour contrer ces nouveaux projets sont connues depuis Babylone, il faudra beaucoup de ténacité pour réussir.
Extrait de « les mots sont des fenêtres ou bien ce sont des murs »
Le moyen d’assurer le pouvoir des uns et l’obéissance des autres a toujours été le langage, un langage qui instrumente la peur, culpabilise, humilie, violente, assujettit et qui intériorisé, empêche le développement d’une âme libre et fière.
Marie, as-tu une idée pour faire avancer ce projet ?
Bien à toi, Alain
Cher Alain, comme beaucoup, j’oscille entre désespoir et espoir quand j’observe la classe politique et la façon de gouverner le peuple. Je me dis juste que nous montons tous en conscience, certes, lentement mais quand même. A long terme, ça devrait aller, j’y crois…
Politicien est un métier, un métier comme les autres, comme médecin, maçon, plombier, … Le but d’un métier est de permettre à celui qui le pratique de gagner sa vie tout en faisant quelque chose d’utile, c’est plus sympa. Donc le but premier d’un politicien, ce n’est pas de faire le bien des français, comme il tente de le faire croire, mais de gagner sa vie ; avec tous les travers que cela comporte. Il ne faut donc pas attendre d’eux plus qu’ils ne peuvent nous donner. Dans l’histoire, les politiciens qui sont restés tournés vers le pays ne sont pas légions :1, 2, peut-être 3, guère plus.
Peut-être faut-il alors se tourner vers d’autres instances pour espérer quelque chose ; vers nous-mêmes, d’abord, puis lorsque nous verrons plus clair vers des groupes ou organisations qui gèrent le collectif plutôt que l’égo individuel. En tous cas, il faut cesser de se remettre dans les bras de personnes nous promettant monts et merveilles dans des discours qui ne sont que tracts électoraux et penser par soi-même dans un rapport humain. Le Tao, par exemple, peut ici nous aider à gagner beaucoup de sagesse.
Si nous votons pour des listes d’actions à mettre en place en piochant ds les propositions des uns et des autres plutôt que pour des partis ou des gens…
Mais quelle bonne idée Virginie !!