Par hasard, je suis tombée sur le texte qui suit et il m’a rappelé un après-midi dans la galerie d’un supermarché de la région mosellane où nous habitons, avec mes 2 enfants. Ma fille, qui devait avoir 2 ans à l’époque avait décidé d’attraper une babiole dans une de ces machines à tirette que l’on trouve dans ces centres. Ayant tiré la mauvaise boule, elle s’était mise dans un état de colère et de frustration démesurés. Elle hurlait, allongée au sol, tapait des poings, pleurait, ne comprenant pas que ces jeux sont faits de hasard. Son frère et moi, nous nous sommes mis assis par terre, tout près d’elle et nous avons attendu que la tempête passe.

Cette petite fille en colère

« Elle pleurait et se débattait tellement qu’il fallait aller la consoler… Mais aujourd’hui, j’ai préféré attendre. Qu’elle vive toute sa colère. Et j’ai réussi à ne pas me laisser entraîner dans son tourment. Je suis restée avec moi. Pas de câlins, pas de mots pour la distraire ou l’aider, pas la moindre attention. Simple attente…
Elle n’est qu’une enfant, c’est pourquoi elle est mon plus grand professeur, mon expérience la plus importante, mon introspection la plus difficile.
Nous nous mêlons trop, nous autres adultes. Avec trop de mots, trop de conseils, trop de « oui » inadéquats, trop de « non » prémédités. Nous avons si peur de faire trop peu… Mais c’est précisément « ce peu » que nous sommes appelés à accomplir. Avec amour. Ce qui est « en plus », distrait, désoriente, anéantit.
La mission la plus importante d’un parent est d’attendre. Délicatement. Et de n’agir que lorsque le moment l’exige.
La colère est passée. Elle est venue m’embrasser. Sereine, libre, calme. Comme la tempête. Quand elle arrive, elle, on ne peut que la regarder dans toute sa puissance. Puis elle passe. En laissant tout régénéré, propre, rafraîchi. C’est ce que les adultes sont appelés à être : Les gardiens des tempêtes ».

S’il n’y a pas d’erreur, ce texte serait de Elena Bernabè

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Marie Bertolotti