La peur est une réaction émotionnelle face à un risque présent, futur, parfois passé, réel ou imaginaire. Très souvent, elle induit la fuite physique ou la sidération si elle est vraiment très forte. On dit, en médecine chinoise, que la peur blesse les Reins, elle engendre une fuite d’énergie. Le mouvement du Qi est descendant contrairement à celui de la colère : Je ne contrôle plus mes urines ou mes selles, les sphincters deviennent ingérables, c’est l’effondrement interne. Surgissent à long terme des problèmes lombaires, incontinence, troubles urinaires, sexuels, circulatoires, frilosité…

Les vraies terreurs sont rares, je suis armé pour lutter contre, elles sont tellement évidentes que je mets tout en place pour reprendre la main immédiatement. Par contre, je vis beaucoup de petites hantises insidieuses. Celles-ci sont dangereuses car je n’y fais pas attention, elles me minent, je ne sais pas quoi faire avec. Par exemple, la peur de perdre mon job, je n’ai pas de solution, je subis le bon vouloir d’autrui et cette trouille me poursuit dans mon quotidien, sans solution. Ces craintes constantes provoqueront à terme une perte de confiance en moi avec un développement de la colère, de comportements agressifs, ou à l’inverse, de repli, d’asociabilité.

Les politiques, les médias utilisent les émotions pour faire obéir ou influencer les hommes et la société. Ce sont, par exemple, les images de « migrants clandestins », expulsés au petit matin, leur visage et leurs larmes reflètent, face aux forces de police la peur de l’avenir. Comme l’est aussi le visage de ceux qui apprennent du jour au lendemain que leur usine va fermer. Toutes les images imposées, soigneusement présentées sont utilisées pour éveiller ou entretenir la peur qui, au fond, est en un moyen de faire obéir les hommes, voire de les humilier. La peur abaisse, avilit, pousse à l’obéissance aveugle, à la délation, à toutes les formes de lâcheté. Elle est, bien sûr, un des ressorts fondamentaux des régimes totalitaires.

De quoi a-t-on peur ?

On peut faire entrer presque toutes les peurs dans quatre catégories :

– La perte d’un être cher, d’un amis, de ses biens, sa situation, son travail, son pays…
– L’abandon, la crainte d’être quitté, de ne plus être aimé, de se retrouver malade et seul.
– La mutilation, être blessé, accidenté, agressé…
– L’humiliation, la peur d’être mis plus bas que terre, ridiculisé, méprisé.

Au final, il n’y a qu’une seule peur, celle de mourir, si par « mourir » on entend disparaître mais surtout voir restreindre sa puissance d’action.

Comment se manifeste-t-elle ?

Des tremblements, la gorge nouée, de la tachycardie ou encore sidération, pincements au cœur, insomnie… Souvent la peur se manifeste par des phénomènes physiques qui engendrent un désordre et amoindrit nos défenses naturelles. La peur monte en nous, telle une fièvre, pour laisser ensuite la place à une angoisse sournoise, dégradant peu à peu notre santé mentale.

Ainsi la crise nous installe dans une sorte de paralysie psychique, nous ôtant tout jugement objectif et même toute capacité à réfléchir. La peur nous habitue, peu à peu, à déformer le réel. Et la situation de panique nous amène à intégrer des pensées erronées sur le monde qui nous entoure. Le stress nous isole et nous plonge dans une détresse accentuant ainsi la fatigue et favorisant l’apparition des maladies.

Survie et stratégies

La perception d’une situation dangereuse est vitale pour la survie de l’individu ainsi que la coordination motrice et les modifications physiologiques nécessaires pour s’y adapter ou réduire le danger. Cette émotion se manifeste par des yeux ouverts en grand, une accélération des mouvements oculaires, des narines élargies associées à une augmentation du débit d’air passant par le nez, le tout améliorant l’acuité sensorielle de manière à mieux voir arriver le danger.

Les stratégies de défense sont, généralement, assez « simples » :
– On peut s’immobiliser et se soustraire ainsi à la détection d’un prédateur. Se faire « oublier » en quelque sorte ! Solution simple, peu coûteuse sur le plan énergétique mais, assez risquée.
– On peut fuir et augmenter ainsi la distance entre soi et la source de danger, stratégie très efficace mais coûteuse en énergie.
– Enfin, la défense active est une stratégie hautement risquée et très coûteuse, mais qui permet parfois d’éliminer la source de danger.

La peur est une émotion de protection et une alerte face au danger. C’est une réaction de notre corps, en particulier de notre cerveau, face à une situation, un animal ou une personne, que nous jugeons dangereux ou désagréables. Lorsque le danger n’est pas réel, la peur devient, par contre, pathologique et c’est très souvent le cas.

A la base, c’est une émotion de survie, mais elle peut toutefois se produire dans des situations qui ne sont pas vraiment dangereuses alors même que nous en sommes persuadés. La peur peut être une réaction qui limite notre vie quotidienne, car elle peut nous paralyser au point de nous interdire toute réaction, toute vie en société. Elle engendre l’idée que l’on ne contrôle pas son existence mais qu’on la subit. On va ancrer cette croyance en soi, notre vie en sera perturbée à long terme.

La peur est un outil de développement

Elle est aussi mon moteur, je dois réagir, je dois changer pour m’en sortir. Elle amène les questions existentielles, elle lance les démarches spirituelles. Je dois donc chercher la peur dans tous mes comportements pour évoluer et grandir en sagesse.

Et pour les petits malins qui se la jouent « même pas peur » quelles que soient les situations : Ceux-là font justement très peur ! N’avoir peur de rien, c’est être inconscient pour soi et des autres. Ça fait des dégâts et ça finit par se retourner contre soi-même.

Nos peurs ont des choses à nous dire sur nous-mêmes. Toute crise ou passage à vide est une opportunité de prendre conscience de ce qui s’exprime en nous. Et ce n’est qu’après cette acceptation qu’on arrive à la canaliser et appréhender la réalité de façon singulière et sereine. Très souvent, ces peurs que vous pensiez tangibles n’étaient, en réalité, que des fantômes du passé, des situations où vous avez eu peur. Toutes nos émotions sont stockées dans notre subconscient, les travailler pour aller mieux, aujourd’hui, impliquent d’aller les rencontrer dans notre passé.

Comment agir sur la peur ?

Affronter et ne pas chercher à éviter

Nous n’apprenons rien en esquivant sans cesse nos problèmes. En les regardant en face, nous allons découvrir des capacités que nous ne pensions pas avoir. La peur va alors, nous apparaître bien petite et ridicule, car nous allons nous rendre compte que nous disposons de stratégies suffisantes pour éradiquer ses origines, toutes ces situations qui proviennent probablement de notre enfance et qui, à l’époque, nous paraissaient insurmontables.

D’un autre côté, certaines peurs sont particulièrement résistantes et nous ne nous sentons pas capables de les affronter. Dans ce cas, mieux vaut consulter un spécialiste. Il nous permettra de trouver la solution la plus adéquate pour que la peur ne conditionne plus notre vie et que, dans la mesure du possible, nous parvenions à la surmonter. Chaque fois que nous sommes conscients de notre peur, nous sommes face à un choix : nous pouvons admettre notre problème et y travailler, ou nous pouvons le fuir et chercher refuge ailleurs, dans les distractions, les médicaments…

Premières actions pour agir sur notre peur

– Demandez-vous quel est le vrai risque dans cette peur qui vous tenaille. Est-il réel ?
– Mettez de la joie, du sourire dans votre vie. Vous devez augmenter les moments où vous faites les choses avec bonheur. S’émerveiller de la nature, des animaux, l’art, ce qui vous passionne
– Développez votre spiritualité, avoir la foi augmente la confiance dans la vie.
– Travaillez votre ancrage à la terre, grâce au Qi Gong par exemple.
– Travaillez vos peurs les unes après les autres, je vous accompagne avec cette technique simple qu’est l’EFT.
– Et suivez les conseils de Mr Ramesh : https://www.youtube.com/watch?v=_gbja003i-c

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Marie Bertolotti